Bien avant que nous ayons l’idée de les chercher dans les pages du Matin ou désormais dans le journal satirique Vigousse, beaucoup d’entre nous ont vu pour la première fois les dessins de Barrigue entre deux équations dans les manuels de math de Suisse romande. Ses dessins de presse sont réunis dans la collection des Barricatures et dans des albums thématiques, notamment sur le football. Il nous offre ici un dessin qu’il qualifie de cynique, et on comprend que le sujet des mines antipersonnel puisse en inspirer de tels. Prenons-le comme une piqûre de rappel contre la résignation et travaillons à donner à l’humanité des motifs de fierté plutôt que de honte.
« Il m’arrive, très souvent, de faire des dessins d’un humour cynique. Celui-ci en est un. Le dessin est aussi une arme pour dénoncer le cynisme des fabricants de mort. Ma colère contre cette saloperie « humaine » ne sera jamais assez forte. Avec ces mines, nous détruisons l’avenir et l’espoir. L’avenir de nos enfants. »
