Thomas Augsburger se souvient : « En 2007, mon collègue et ami Frank et moi sommes entrés au Soudan du Sud par le nord du Kenya (et notamment par Lokichogio, un très joli endroit au milieu du désert). À la petite douane, notre arrivée n’eut pas l’air de soulever grande émotion. Notre chauffeur est sorti du véhicule pour faire tamponner nos visas, puis à son retour, il nous a rendu nos passeports et nous avons continué notre route. À moi qui n’avais jamais beaucoup voyagé, tout m’avait semblé en ordre. Mais cinq mois plus tard, lorsque j’ai voulu quitter le pays, une fois notre opération de déminage terminée, le douanier m’a déclaré qu’officiellement je n’étais jamais entré au Soudan et que je ne pouvais théoriquement pas en repartir. Là, croyez-moi, j’ai eu un coup de stress. En fait les dates du tampon et celle du visa ne concordaient pas. Il m’a finalement laissé passer, me conseillant de bien contrôler mon passeport la prochaine fois. »