Raphaël Augsburger se souvient : «En 2011, mon collègue Patrick était au Tchad. Il nous avait demandé des pièces mécaniques pour le camion sur lequel il transportait la machine de déminage. Nous avions réussi à les commander auprès de l'Armée suisse (le précédent propriétaire du camion). Le délai était très serré. Il me fallait dans la même journée les chercher à Lucerne et les apporter à Nathan, un autre collègue, qui devait prendre l'avion de Genève pour le Tchad dans l'après-midi. J'étais donc parti tôt le matin du site de la Fondation Digger à Tavannes (Jura bernois). Des bouchons ont commencé à se former sur ma route, et au retour, je me suis rendu compte que je n'arriverais jamais à temps à Genève pour confier les pièces à Nathan. J'avais un peu réfléchi à des solutions : j'appelai le secrétariat de la Fondation pour connaître la possibilité de prendre le train. Il s'avérait que si j'arrivais à prendre le train à Olten, j'arriverais à l'aéroport de Genève, un quart d'heure avant la limite de check-in. C'est ce que j'ai décidé de tenter : arrivé à la gare d'Olten, je me suis parqué en urgence, sans payer le parcmètre, j'ai couru sur le quai et sauté dans le train in extremis. Je n'avais pas eu le temps de prendre un billet, mais j'ai pu chercher le contrôleur pour lui en acheter un. J'arrivai sans encombres à Genève et pu donner les pièces à Nathan. Ensuite j'ai repris le train pour Olten pour récupérer ma voiture et rentré à Tavannes. J'ai eu l'impression d'être dans un film d'action.»