Gentien Piaget se souvient : « En 2013, je me rendis en Angola pour visiter trois programmes de déminage de trois ONG différentes afin d’étudier la possibilité de lancer un projet ensemble. Un des responsables d’une des organisations était un passionné de basket-ball et comme c’était l’été et qu’alors avait lieu la Coupe d’Afrique du basket-ball, les sujets de conversations tournaient souvent autour de cet événement. J’appris entre autres que l’Angola a un très bon niveau et que ce pays a été vainqueur de cette coupe à mainte reprise par le passé. En fait au niveau des statistiques, c’est le pays qui a le plus ramené cette coupe sur ses terres. Au grand dam de ce responsable, le dernier gagnant du titre était alors la Tunisie et une de ses phrases favorites sur le moment était : « Il est temps que cette coupe revienne en Angola ». Après dix jours à ce régime et avec les résumés passionnés de matchs de la veille relatés le matin suivant avec une humeur allant de pair avec le résultat, j’en connaissais plus sur le basket-ball africain que sur les procédures liées au déminage en Angola et j’exagère à peine. Quelques jours plus tard, au départ de l’aéroport de Luanda, je suis installé sur le siège de l’avion qui me ramènera en Europe écoutant d’une oreille distraite les consignes de sécurité. Je vois un avion qui roulait depuis la piste d’atterrissage vers l’aire de stationnement et immédiatement quelque chose attire mon regard : L’avion est précédé par les camions de pompiers mais aucune urgence ne semble en être la cause. Alors que l’avion d’une des compagnies nationales se rapproche, je distingue aussi deux drapeaux angolais dépassant des fenêtres gauche et droite du cockpit et flottant fièrement au vent. Ma curiosité est piquée au vif et je pense à une visite officielle, l'arrivée d'un ministre ou de quelqu’un d’important. Dès que l’avion s’arrête, un petit comité d’accueil et des journalistes se massent au pied de l’échelle mobile. Lorsque la porte de l’avion s’ouvre, je vois sortir un angolais portant…. Une coupe, suivi de plusieurs autres tous habillés de manière identique ! C’était l’équipe de basket-ball qui rentrait triomphante. J’esquisse un sourire et tente de prendre quelques photos qui vont faire un heureux. Décidément j’en aurai entendu parler de ce trophée. »