Nicolas Fessler se souvient : « Après plusieurs mois de voyage en bateau, le camion et la remorque-atelier qui étaient stationnés au Soudan, le temps de notre opération de déminage, sont arrivés à Gênes. Je m’y suis rendu, accompagné de ma copine, pour les rapatrier à Tavannes par la route. Tôt le lundi matin, nous sommes allés au bureau de la compagnie de transport au centre-ville. Le réceptionniste nous a guidés dans une salle de conférence, nous demandant d'attendre quelques instants. Après vingt minutes, un autre monsieur nous a offert un café. Encore dix minutes plus tard, nous étions informés que le responsable de notre demande était en vacances, mais que par chance ils avaient découvert que les documents étaient déjà au bureau du port. Alors, ma copine et moi sommes revenus à l'hôtel pour chercher nos bagages avant de nous rendre au port. On nous a remis quelques documents, puis conduits vers le camion et la remorque de la Fondation Digger. Et là, surprise ! La remorque était chargée sur le pont du camion. En plus, la batterie de ce dernier était morte. Heureusement les ouvriers du port étaient très serviables. Premièrement, ils ont amené un autre véhicule pour ponter notre camion, puis ils sont venus avec deux gros élévateurs pour décharger la remorque. Avant de partir, j'ai encore dû gonfler les pneus de celle-ci, parce qu’ils étaient complètement à plat. En voulant sortir de la zone portuaire, les gendarmes m'ont arrêté pour contrôler les papiers du camion. J'avais bien pensé à apporter de nouvelles plaques d'immatriculation, mais je n’avais pas pris la police d'assurance correspondante. Enfin, une heure plus tard, j'avais tous les documents nécessaires. Nous avions déjà une demi-journée de retard sur le planning. En cette occasion, comme en d’autres, j’ai appris qu’il faut toujours compter quelques heures de plus pour parer toutes les surprises que réserve le travail effectué pour la Fondation Digger. »