Thomas Augsburger raconte : « En 2008, j'étais en mission au Soudan pour la Fondation Digger. Ce jour-là, pour la première fois enfin, nous engagions notre machine de déminage de type D-2 sur un vrai champ de mines, après des mois d'attente. Les procédures d'accréditation m'avaient paru durer une éternité. Mais le grand jour avait fini par arriver : nous commencions le déminage. On m'avait cependant prévenu que la machine pouvait mettre du temps avant de détruire une mine antipersonnel. Je me rendis donc sur le terrain, armé du peu de patience qui me restait. Heureusement, la première explosion arriva déjà quinze minutes plus tard. C'était merveilleux de voir notre machine détruire enfin des mines réelles! » Ce récit résume bien le travail accompli par la Fondation Digger : un long travail de préparation heureusement récompensé par des résultats concrets — des mines antipersonnelles détruites, autant de blessures ou de mutilations évitées, peut-être de vies sauvées.