Des milliers de rencontres ont illuminé notre chemin.
Que celles-ci aient été dans un cadre de spécialistes, de journalistes, de politiciens, de clubs services, de visiteurs de notre Expo Digger ou même d’enfants, nos activités ont toujours suscitées beaucoup d’intérêt et généré bien des questions.
Parmi celles-ci, certaines sont récurrentes et nous tentons d’y donner réponse ci-dessous :
Il existe effectivement du matériel de déminage de type militaire, tels que des chars de déminage avec fléaux, des charrues de déminage, des engins explosifs projetés et autres.
Cependant le déminage militaire n’est pas du tout adapté au déminage civil. Dans les années 1990 il y a eu beaucoup de tentatives d’utiliser ce matériel pour le déminage humanitaire et cela a généré beaucoup d’accidents. Le déminage militaire ne vise pas une qualité de « nettoyage » très élevé, on estime souvent dans ce domaine que 80% de mines neutralisées suffisent. D’autres systèmes nettoient très bien la zone de passage du véhicule, comme par exemples les charrues de déminage, mais se contentent de pousser sur les côtés la terre contaminée, ce qui ne peut pas être toléré pour le déminage humanitaire.
Aussi très vite dans les années 2000 il s’est avéré nécessaire de développer des solutions spécifiques aux besoins humanitaires (aussi en termes de logistique car les chars de déminage sont très lourds). Cependant les ressources financières pour les besoins humanitaires n’ont aucun rapport avec les ressources mises à dispositions dans le domaine militaire.
C’est dans ce contexte qu’a vu le jour la Fondation Digger, justement pour offrir aux démineurs humanitaires des solutions adaptées même s’il n’y avait pas un monde économique derrière pour financer cela.
Malheureusement pas. Selon les terrains, les types de mines ou les profondeurs d’enfouissement, un certain nombre d’entre elles peuvent échapper à la machine, comme à toutes les machines d’ailleurs.
C’est pour cette raison que les normes en vigueur dans le déminage humanitaire imposent un contrôle supplémentaire derrière la machine. Ceci afin de garantir une qualité de déminage suffisante pour que les terres concernées puissent être restituées aux utilisateurs en toute sécurité. Ce contrôle supplémentaire est de manière générale effectué par des démineurs manuels. Selon les situations un simple contrôle visuel suffit (repérage d’objets suspects en surface). Souvent il est fait avec un détecteur de métaux ou un râteau passé dans le sol devenu meuble grâce à la machine. On peut même recourir au flair d’animaux détecteurs de mines (chiens ou rats).
Cependant le passage de la machine aura rendu ce travail de contrôle bien plus sûr et plus rapide que s’il avait dû être effectué sur un terrain non traité. En effet la machine aura détruit une quantité de mines mesurée entre 95 – 100% (notre DIGGER D-250 a passé des tests très rigoureux selon un protocole de référence effectué par l’armée suédoise). Cela va par conséquent réduire énormément les risques pris par les démineurs qui suivent. Aussi le fait que le sol ai été finement broyé et la végétation enlevée par la machine va grandement simplifier le travail de sondage ou tamisage qui sera effectué derrière elle.
Pour conclure, bien que la machine ne détruise pas toutes les mines, celle-ci va très fortement accélérer et sécuriser le travail de déminage.
Oui, pour plus de détails voir la question « Est-ce que votre machine de déminage détecte les mines ? »
Oui, pour une DIGGER D-250 et sa fraise de déminage Twin-Pikes, les mines antipersonnel (30 à 500 g d’explosif) ne lui font pas beaucoup plus d’effet qu’une piqûre d’insecte. Cependant il n’est pas rare de trouver au milieu d’un champ de mines sensé ne contenir que des mines antipersonnel, une mine anti-char contenant plusieurs kg d’explosif (3 à 10 kg d’explosif). Aussi la machine, tout particulièrement sa fraise de déminage doivent être capable de résister à une telle explosion sans que toute la machine soit détruite. Notre DIGGER D-250 a dû faire ses preuves aussi à ce niveau et a été certifiée par l’Armée suédoise en lui mettant sur son chemin des mines anti-char de plus en plus puissantes jusqu’à 8 kg de T.N.T. équivalent. Test que notre machine a passée avec grand succès et quasiment aucun dégât.
La télécommande de base de la DIGGER D-250 permet de piloter celle-ci jusqu’à 500 mètres. Cependant il est très rare que les démineurs travaillent à une telle distance car le pilotage en devient presque impossible. En effet, le problème n’est pas la télécommande mais de la visibilité car à plus de 200-300 mètres, il est très difficile de voir avec assez de précision où se trouve la machine. On ne peut pas se permettre de créer un ilot non traité, il pourrait contenir une mine. Aussi pour s’assurer d’effectuer un travail de qualité parfaite, le pilote dirige sa machine à une distance minimum de 50 mètres (par sécurité) et au plus loin à 200-300 mètres.
Nous n’avons pas les moyens d’offrir nos machines malheureusement et les Organisations Non Gouvernementales (ONG) de déminage n’ont souvent pas les budgets suffisants pour investir dans des machines de déminage dans leurs projets. Aussi lorsque ces organisations sont disposées à utiliser des machines et que nous sommes convaincus par leur demande, nous établissons en commun un projet incluant une machine et dans lequel la Fondation Digger s’engage à trouver le financement pour trouver le financement des parties relatives aux éléments mécanisés (machine de déminage, pièces d’usure, formation, transport, év. camion de transport local, …). De leur côté les démineurs se chargent des frais de personnel, de gestion, de carburant, … Ce modèle d’affaire un peu particulier à montré sa pertinence à maintes reprises et permis à bien des ONG’s de se lancer dans la dynamique du déminage mécanisé avec un total succès.
Dans certains cas, quand les projets de déminage sont à buts commerciaux ou quand le partenaire travaille avec un budget qui contient déjà la partie mécanisée, nous procédons alors à une vente « classique ».
Il y a plusieurs catégories de clients selon les pays ou les situations :
- Le plus souvent ce sont des Organisations Non Gouvernementales (ONG) de déminage, telles que The Halo Trust, Mines Advisory Group, Handicap International, APOPO, … . Ceux-ci peuvent à leur tour être mandatés par un gouvernement, les Nations Unies ou tout autre bailleur Institutionnel ou privé.
- Des autorités nationales de déminage, c’est à dire en lien direct avec le gouvernement du pays.
- Des entreprises de déminage commerciales qui peuvent par exemple elles être mandatées par les Nations Unies ou un client privé.
- Parfois même des bataillons de démineurs militaires qui sont chargés du déminage humanitaire par leurs autorités.
Non, la machine ne détecte pas les mines. La détection des mines de manière fiable est encore très difficile actuellement, les meilleurs détecteurs génèrent beaucoup de faux-positifs (alarme indiquant la présence d’une mine mais à tors). Aussi la méthode du déminage mécanisé va chercher à détruire les mines. Pour cela on va broyer le sol avec la fraise de déminage de type Twin-Pikes jusqu’à une profondeur de 15 à 30 centimètres selon les situations. Les mines enfouies là-où la machine passe seront soit broyées soit vont détonner à son passage.
